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merciiii google

exposition dans l’espace urbain le long de l’axe ouest-est de Lectoure (Gers-Fr) / OFF été 2021

merciiii google : je m’en fous d’avoir du matériel de dingue pour faire des images, des photos. Je sais qu’en ce moment, j’ai juste besoin de google et d’une intention. merci google est une proposition d’image pour habiter Lectoure, pour faire vivre une alternative, pour créer une marge. Parce qu’on le sait tous, un texte officiel bien présenté a besoin d’une marge adéquate.

https://www.ladepeche.fr/2021/07/15/3-expositions-dans-les-marges-de-lete-photographique-9672257.php

LA HUPPE – TRAVAIL EN COURS / EXTRAIT ORDINAIRE N°7

Quand est-ce-que se termine l’autodestruction ?

Encore un peu, encore un peu jusqu’à la fin. S’écorcher. Tu pourrais être une autre, ce serait la même chose. Ce n’est pas le coeur qui parle, c’est mon élaboration. J’ai la forme confuse du chaos que l’on admire. J’aime courir sans direction pendant nos étreintes. Délivrance par la pulsion.

Nos haleines, notre crasse que l’on fait dégoûter de nos pores.

Et puis ma mollesse sort comme une larve visqueuse de ton cul fané. Tu m’emportes. Tu me laisses tomber plus loin. Nos coeurs se débattent ensemble et se dénouent avec nos restes.

Ils ont des odeurs fortes et des émotions faisandés. Ça n’a pas l’air de te déplaire. Nous sommes pour l’instant un monceau de visions bancales, de désirs illuminés, de beauté éventrée.

Il paraît que tout mérite sa place. Il paraît qu’un sens existe. Il paraît que les formes les plus repoussantes ont droit à notre considération parce qu’elles sont le témoignage de gestes plus grands qu’elles.

Je nous sens dans mon sang. Mon sang nerveux.. Je vibre dans l’intestin. Pas plus haut. Mon coeur est loin. Il ne bat que pour moi. Pour l’instant notre lien est un plage après les tempêtes de l’hiver : un série de possibles en pointillés. Un possible frais et horizontal. Un banquet de poésie à perte de vue.

Le grain roule, la feuille tombe, ton pouce caresse ma paume.

Il y a des tas de papiers sur ton bureau. Tu travailles seule et beaucoup. J’en suis jaloux. Tout m’est dû. J’ai besoin de tes caresses, de prendre tes cheveux dans mes mains et de te faire des tresses. Je ne vis que dans mon rêve. Que dans mon aventure nombriliste.

Ecrire à partir de ma chair solitaire, pour évacuer. Evacuer ma course vers ce dénouement inévitable.

Convoquer l’état, la peur, l’honneur, l’amour. Briser le sol de brique. Barbare. Les délices de Capote. Jeter dans la soie ta sauvagerie blonde. Tes cheveux au fond du lit.

Amasser dans l’ombre. Bouche ouverte. Culs collés. Inadaptés aux soleil. On se frappe. On se brûle rouge. Nos bouches et corps qui restent là. Des émois dans nos ventres lacérés. L’image blanche de tes yeux qui me sourient.

Je ne voyage pas. J’habite les courants d’air. Voilà l’image.

Journal, amas, fragment. Un mc do s’ouvre entre mes cuisses. Chaleur insipide. Sucre rapide. Graisse de baise. Je crains le sang. Reportage de l’intime.

Je dirai, je dis. Il faudrait, je fais. Je tousse. Tu me dénommes, tu me dévisages. Tu ne me souris pas. Joues ternes.

Non. Oui. La confiance déborde, débride, détrône.

Il y a une musique à respecter, une justesse que j’ai perdue. L’air froid, mon dos, ce matin d’hiver. Cette goutte de brume que je fixe.

Tout près du rebord, jouer avec sa peur. Entortiller ses mèches dans ses doigts, serrer les lèvres, boire encore un verre pour se donner un courage que l’on a déjà.

Mais que l’on n’ose pas fixer.

Séparer les moments, pour mieux choisir LE moment. Eviter de créer son instant. Ne pas provoquer.

Et puis tout à coup, un nuage passe au-dessus de la campagne, une évidence dans le vent. On entre dans un vide pour en créer un autre derrière soi. Mouvement, ici, partout, ailleurs, coup de craie, coup de stylo, coup de pied, coup de coude, coup de dés, coup de bol, coup de foudre.

Tout se découd. Tout se retisse plus loin. Plus beau. Et demain le souvenir.

Un espace ment. Une poésie des absences. Regarder les feuilles pousser. Sourire, danser. Lire, choisir. Mais ne jamais créer. Les images saturent. Les objectifs regardent. Sans nuance.

Série de bulles qui éclatent à la surface de la conscience. Désirer si fort que l’on ne cherche plus de pages vierges. Seulement un bout de marge. Ne plus craindre d’envoyer des fleurs dans les coins abandonnés.

Simple et sublime. Une énième blessure que l’on s’inflige. Une énième manière de naître. De ne plus écouter la voix du maître.

Initiation

La forme, l’acte. Ecrire comme on saigne un poulet, une génisse. Il ne peut y avoir qu’un arrachement. Une chair à salir, la sienne, celle du Monde.

Jeter des mots à l’envers, comme ça, raconter des connaissances. Ne rien savoir. Croire. Se leurrer. Se lier au néant. Ne pas en tenir compte. La peau et ses croûtes.

Vomir du Picasso. Dévorer à nouveau. Ecouter l’heure, craindre pour son ventre. Manger. Sans cesse manger.

Remplir à défaut d’extérioriser. Tu auras toujours peur. Tu auras froid. Même coincé dans ton horizon bordé de noir.

Envisager le retournement

A la légère. Une nouvelle écriture dans un cube sombre. Quelques zéros. Illusion de l’expression. Illusion de l’idée, du désir, du programme.

N’entendre que les moteurs, même l’été. La langue pendante à la fenêtre. Avaler des mouches pour combler sa soif. Je devrais arrêter la poésie. Les murs tordus ne sont plus que des histoires de marketing. Les pâquerettes offertes aussi.

Tout coule à l’envers sur le plancher. Sourire et lit qui grince. La source n’est jamais là où on le croit. Partager une trajectoire. Un début de renaissance. Ici et là. Une résurectionnette. Juste le temps de peindre dans une chapelle. Et puis remercier les mésanges. Les fleurs. Les tatouages. Les pierres blanches. Et les disques de métal.